Le printemps arrive, le Printemps des Poètes remue ciel et terre dans son coin, et vous, pendant ce temps-là, vous continuez à prendre du bon temps avec Diane et ses amies au bord des bassins... Est-ce que je me trompe?
Vous ne vous trompez pas, Delphine! Vous voyez juste comme toujours! Je salue votre grande intelligence! Je suis toujours plongé dans L'épervier de Diane, qui sera donc un long poème, et si j'en crois les deux fichiers sur lesquels je travaille, ce poème fera bien au final entre 5000 et 10 000 vers, soit environ 50 000 mots, je pense. La longueur et la croissance de ce poème ne me posent aucun problème puisque la décision a été prise d'en faire la grande pièce, la pièce de résistance, centrale, du tome 3. Je sais maintenant clairement comment ce premier recueil de fables sera structuré, comme vous le savez.
Il sera divisé en quatre tomes, et chaque tome sera constitué de quatre livres de fables. Chaque tome comprendra trois livres de fables courtes, classiques, et une grande pièce qui formera le quatrième livre du tome. Le premier recueil de fables sera donc divisé en 12 livres de fables courtes, classiques, principalement animalières, comme celui de La Fontaine, 12 livres auxquels s'ajoutent quatre grandes pièces, ce qui nous fait donc en tout 16 livres de fables. 50 000 mots, c'est environ la longueur moyenne de ces grandes pièces. Dans le tome 1, cette grande pièce est Le cyclope amoureux de Port-Cros; dans le tome 2, c'est L'origine de l'Automne; dans le tome 4, Culotthée, du nom du personnage mythologique que j'ai créé avec soin en respectant l'esprit même de la mythologie grecque. Ce sont là trois longues pièces en prose. Dans le tome 3, en revanche, la longue pièce sera un long poème en vers libre classique, L'épervier de Diane. Poème sur lequel je travaille depuis neuf mois. Mais, bien sûr, je ne fais pas que cela. Je divise mon temps entre différents travaux et diverses lectures. J'ai écrit notamment pas mal de rondeaux l'automne dernier pour mon recueil de poèmes des quatre saisons, Le Brahmapoutre. Je crois pouvoir dire que je serai l'héritier de Charles d'Orléans autant que celui de La Fontaine! Mais j'ai dû laisser de côté les rondeaux car ils occupaient trop mon temps et mon esprit. Ils me détournaient trop de L'épervier de Diane. J'ai fini par ailleurs mon travail sur la versification des fables de La Fontaine. Je lui consacrerai un billet de blog dans le courant de cette année 2021.
La croissance de ce poème, a-t-elle modifié en chemin la vision, la perception que vous en avez? A-t-elle provoqué des inflexions? Quelles sont pour vous, concrètement, les répercutions d'un tel allongement, d'une telle longueur?
Je ne pensais pas au départ que ce poème deviendrait un si long poème, très ambitieux qui plus est, puisqu'il s'agit, au-delà de sa longueur même, extravagante en soi au regard de ce à quoi nous habitue en général la poésie moderne, de dépoussiérer le vers libre classique de La Fontaine, dont, à mon avis, toutes les potentialités n'ont pas été explorées et exploitées. Plus le poème grandit, grossit, s'allonge, s'affine, plus le poète, qui est peintre et musicien, doit solliciter l'architecte. J'ai été obligé, par exemple, d'un strict point de vue pratique, de diviser, d'étaler ce poème sur deux fichiers différents afin de pouvoir jongler plus facilement entre les différentes parties du poème. Je l'ai divisé en huit parties claires et distinctes, afin de mieux m'y retrouver, car j'évolue dans des bois épais et dans des forêts très profondes, dans un brouhaha d'eaux vives et de cascades! Dans un beau labyrinthe de roches sonores et de nymphes anonymes! Ces parties sont pour le moment les suivantes:
Partie 1: Diane et les Muses (Grèce et Italie)
Partie 2: Diane et l'amour (Grèce et Italie)
Partie 3: Diane et la chasse (Source jaillissant d'une grotte)
Partie 4: La toilette de Diane (Bassin dans une gorge de petite montagne)
Partie 5: Les quatre heures dans la montagne (Bassin de haute montagne, les Alpes)
Partie 6: Pureté, vertu et tentation (Bassin de moyenne montagne, les Apennins).
Partie 7: L'épervier de Diane (Monts du Latium, cascades de Tivoli, lac des monts albains)
Partie 8: Dans la vallon de la Brême (Vallon et ruisseau de la Brême)
Sur le fond, la croissance du poème n'a pas changé grand-chose. Il s'agit d'ajouter fioritures et détails, d'orner, de préciser des choses, de développer idées et images.
Au début, je pensais pouvoir gambader et virevolter rapidement d'un lieu à l'autre, mais le poème s'allongeant, j'ai préféré opter pour la peinture de quelques lieux précis, privilégiés, ce qui n'enlèvera rien à une certaine indétermination géographique du poème, qui veut être léger et profond, et par léger, je n'entends pas grivois, mais bien aérien, leste, au sens de l'oiseau qui vole, qui pèse peu, quelques grammes seulement, au sens aussi de la tunique de lin que porte Diane, très légère elle aussi, souvent soulevée par la brise ou le zéphyr.
Je place Diane et les nymphes dans différents sites particuliers, mais sans forcer la description précise de ces sites et sans les nommer directement: on trouve donc une source ou résurgence surgissant d'une paroi rocheuse dans la partie 3, un bassin situé dans une gorge encaissée, sous une trouée de lumière, dans la partie 4, et un autre bassin du même type dans la partie 8 qui conclut le poème. Ces lieux sont clairement identifiés et situés dans mon esprit et dans mon imagination, mais je ne cite clairement que le vallon de la Brême dans le poème. La grotte qui me sert vaguement de modèle, c'est la grotte de Plaisir-Fontaine près de laquelle Courbet a peint des remises de chevreuil. Le vallon de la Brême contient le fameux Puits Noir peint par Courbet à plusieurs reprises; c'était un peu sa montagne Sainte-Victoire à lui. Le bassin de la partie 4 du poème est le bassin autour duquel sera organisé le concours de beauté des oiseaux qui sera le motif central d'une longue fable écrite en vers libre moderne (qui sera incluse très probablement dans le troisième recueil de fables), Le choucas fraudeur, fable évoquée dans un précédent entretien.
Les bassins de haute montagne restent assez vagues dans le poème. Ils ne sont pas clairement situés, identifiés, ne correspondent pas à des lieux précis... Je ne précise pas non plus si ces bassins montagneux sont en Suisse, en France ou en Italie... On passe d'un bassin anonyme à l'autre... Il en est ainsi pour les Alpes comme pour les Apennins. Ces bassins indéterminés restent présents en toile de fond dans les parties où sont mis en avant des sites pittoresques précis, nommés ou innommés. Diane fait la navette entre les Alpes, la moyenne (ou petite) montagne du Jura et les monts italiens: les Apennins et les monts Sabins et Albains. Pour ce qui est du Latium et de la septième partie du poème, qui est la partie la moins avancée à ce stade, je pense que les cascades de Tivoli et le lac de Nemi (ou un autre lac des monts Albains) seront les deux sites précis sur lesquels le poème s'appesantira un peu, si je puis dire. Je pense surtout au magnifique ravin dans lequel se jettent les cascades de Tivoli, ravin que j'ai la chance de connaître. Ne seront cités clairement dans le poème que le vallon de la Brême et les cascades de Tivoli, et peut-être le lac de Nemi. Tous les autres lieux du poème resteront aussi anonymes que les compagnes de Diane.
Je fais une claire distinction dans le poème entre les torrents de haute montagne et les ruisseaux de moyenne montagne qui se prennent pour des torrents au printemps, en période de hautes eaux. Diane affectionne les deux. Mais elle a un faible pour ces derniers, moins bruyants et plus reposants. Ces ruisseaux lui rappellent les ruisseaux des montagnes du Latium. Ils forment surtout les premières mailles de son épervier fétiche, les mailles sources d'un bassin versant. Leurs eaux tombent du ciel, mais surtout surgissent de terre, jaillissent des grottes et des fentes des rochers, s'en viennent du monde souterrain, donc des enfers et des Champs-Elysées, tandis que les eaux des torrents sont, elles, surtout le résultat de la fonte des neiges et des glaciers. Ce qui n'est pas la même chose symboliquement! Les deux premières parties du poème restent plutôt focalisées sur la Grèce et l'Italie, car elles concernent les Muses, mais aussi Aphrodite et Vénus, Eros et Cupidon, bref, elles revisitent certaines figures et certains rameaux de la mythologie ancienne.
J'évoque aussi dans ce poème la rivière de fond de vallée, le pré fleuri bordant la rivière sur lequel dansent les Grâces et les Muses au printemps. Une des trois Grâces regarde dans la direction opposée des deux autres: elle regarde du côté de la rivière, dans la direction des Nymphes, dans la direction de la baigneuse qu'elle pourrait devenir... Cette Grâce, c'est bien sûr Thalie, Thalie la riante, Thalie prompte aux éclats de rire, adepte des éclaboussures... Thalie qui est Muse aussi, Muse de la comédie. Les Muses, comme les Nymphes, se baignent... Baignent leur corps (tendresse pure) dans les fontaines, dans la fontaine du Cheval notamment. Parole d'Hésiode!
Je vois que les paysages des environs d'Ornans du peintre Courbet sont bien représentés dans ce poème, les Alpes formant un grand massif montagneux intermédiaire entre le Jura et les monts italiens et romains. Est-ce que les peintures érotiques et sensuelles du maître d'Ornans occupent aussi votre esprit? Je pense bien sûr à ses baigneuses et à la fameuse Origine du monde... puisque vous peignez et dépeignez des nymphes... Je vous demande cela, car, cette année, le thème du Printemps des Poètes, c'est le désir... Le désir, tient-t-il une grande place, joue-t-il un grand rôle, dans votre travail poétique? Est-il la base et la source secrète de vos bons efforts?
Je ne peux pas me permettre d'aller aussi loin que Gustave Courbet dans la description physique de Diane et de ses compagnes. Je taquine la déesse dans ce poème, mais ce poème demeure un hymne respectueux. Cette ambiguïté fondamentale fait partie de la dynamique du poème. Quand je parle de la déesse quasiment nue, je parle d'elle à la troisième personne comme si elle ne pouvait entendre cette partie du poème. Je la tutoie uniquement quand elle porte sa tunique sur le dos... Je suis obligé de la tutoyer car le vouvoiement serait ridicule dans ce poème. Le vouvoiement donnerait au poème un air trop guindé. Je ne m'adresse pas directement à elle quand elle est quasiment nue... Je ne cours pas ce risque, je parle d'elle à la troisième personne. Dès qu'elle a enfilé sa tunique, je repasse au tutoiement.
Le tutoiement abolit la distance et véhicule mieux la fraîcheur, donne le sentiment que le poète est bien là, dans la forêt, présent avec Diane, les nymphes et les rochers... et quelque peu accepté par la déesse curieuse d'entendre son poème. Je suis obligé de la tutoyer afin de bien marquer la différence entre les passages où je vouvoie les nymphes seules, ou Diane et les nymphes prises ensemble, formant un seul essaim, et les passages où je m'adresse directement à la déesse. Je ne veux pas être mis dans la position du pauvre Actéon: à aucun moment je laisse planer la possibilité d'un quelconque acte sexuel ou d'une quelconque agression sexuelle, mais je n'hésite pas cependant à nommer les différentes parties du corps de ces charmantes demoiselles, et à agrémenter le tout de commentaires gracieux que la déesse pourrait trouver trop osés. Je joue avec l'eau et le feu... mais sans aller trop loin. Diane aime les hommes policés qui savent tenir leur langue et conserver leur distance, pas les polissons...
Je connais les baigneuses que Courbet a peintes, mais ces toiles ne m'influencent pas.
Il est vrai cependant que je conçois un peu ce poème comme un prélude à mon recueil de poèmes qui sera consacré aux baigneuses. Je m'en tiens ici aux représentations classiques, et ces peintures, je les consulte surtout de mémoire! Je ne passe pas mon temps à regarder des représentations de Diane et des nymphes. Le souvenir de ces toiles et mon imagination suffisent. Je ne les consulte que pour les détails: les rubans, la coupe de cheveux, le croissant de lune sur le front... J'aborde cependant clairement le thème de la tentation car Diane n'est pas aveugle et vit entourée de jolies nymphes assez peu vêtues... avec lesquelles elle se baigne, et qu'elle doit effleurer parfois, à défaut de les caresser délibérément dans la joie et la bonne humeur, comme fera Artémis à l'abri des regards dans le poème que vous savez, où, pour le coup, je risque de jouer avec le feu!
Mais vous avez raison de soulever cette question: le Désir accompagne les Muses... Hésiode nous le dit, et je le crois aussi. Le Désir est peut-être la quatrième Grâce, comme la Fortune est la quatrième Parque... Je pense que chacun de mes recueils poétiques est motivé par une ambition, mais aussi par un désir... Les deux vont de pair, je pense, dans mon travail, c'est certain... Il est clair que dans Les Poèmes du capitaine, j'assouvirai un désir de navigation, mais aussi un désir de détachement, de liberté absolue et de commandement, le désir de voir le commandement remis entre les mains du meilleur et du plus éclairé: le poète. Dans Les Baigneuses, j'assouvirai clairement mon désir de vivre entouré de jeunes filles en fleurs, de rivages, de rivières et de lacs, et d'animaux vivant en paix dans la nature, loin de toute prédation et de la barbarie des hommes idiots et présomptueux, mangeurs de viande. Dans Le Brahmapoutre, j'assouvis un désir de greffe et de fusion: j'écris en français des poèmes des quatre saisons qui incluent des poèmes utilisant les formes poétiques de l'Extrême-Orient, principalement japonaises pour l'instant. Le désir aussi de laisser une trace poétique de la région où je vis actuellement, des paysages qui m'entourent au quotidien, qui accompagnent mes jours et mes journées. Le désir dominant reste surtout un désir de communion avec le cosmos, la nature, la nature sauvage, qui est en fait civilisée à sa manière, et la culture humaine au sens noble et réel du terme: la culture ancienne et classique.
Ce thème de la tentation et du désir auxquels on finit par céder sera le thème central de votre poème sur Artémis... Quand écrirez-vous ce poème? Ne serait-il pas intéressant de publier un jour ces deux poèmes ensemble?
Oui, ce serait intéressant, mais je ne projette pas d'écrire le poème sur Artémis avant longtemps, hélas. Je ne connais pas encore son titre, j'hésite entre La tunique d'Artémis et Les cothurnes d'Artémis. Ce pourrait être aussi La ceinture d'Artémis en référence à la ceinture de Vénus et à La ceinture enchantée, titre du deuxième poème des Baigneuses.
Le poème sur Artémis sera inclus dans mon recueil de Poèmes grecs, et c'est là un recueil qui ne sera pas publié avant ma vieillesse, j'en ai peur. Je n'ai, hélas, pas le temps de consacrer tout mon temps à ce recueil. Je ne lui consacre que des bribes et des lambeaux de mon temps. Les Poèmes grecs et Les Poèmes du capitaine seront des recueils de vieillesse, très probablement. Je les garde pour mes vieux jours, comme le recueil Vieillesse des Rafraîchissements. Il est d'ailleurs intéressant de signaler à ce propos la chose suivante: Les Poèmes grecs et Les Poèmes du capitaine seront deux recueils où ne seront présents que les dieux grecs. Dans mes recueils de fables, je fais dialoguer dieux grecs et dieux romains, et on retrouve aussi ce vivant dialogue dans L'épervier de Diane, mais dans ces deux recueils de poèmes et dans mon poème consacré à Artémis, les dieux latins disparaîtront totalement de la circulation. Ce qui est logique puisque les Romains n'étaient pas vraiment des marins... En tout cas, pas des hommes de la mer et des îles comme les Grecs. Ce dialogue entre dieux grecs et dieux romains reste toutefois vivant dans mes poèmes maritimes puisque La coquille de noix, elle, fait uniquement référence aux dieux romains et latins... La coquille de noix de ce poème est fragile, mais aussi très solide, très épaisse, c'est une nacelle emplie de stoïcisme romain...
Avant de m'atteler sérieusement à l'écriture de ces deux recueils, je dois terminer mon premier recueil de fables (4 tomes), mon recueil de poèmes des quatre saisons (qui sera épais et touffu), La coquille de noix (qui sera fragile, épaisse, et solide malgré tout), L'avant-propos de Maître Renard (qui sera épais et décoiffant), et travailler aussi sur les recueils Jeunesse et Maturité des Rafraîchissements, pour ne citer que les travaux les plus pressants. Donc Artémis, hélas, attendra... Comme les deux versions longues de Culotthée (Culotthée le jour et Culotthée la nuit), comme La poésie chevaline grecque, comme mes deux autres recueils de fables, comme beaucoup d'autres choses encore... Je songe à mes Baigneuses, je songe à mon recueil de textes divers et variés (comprenant deux poèmes, deux journaux, deux longues nouvelles, un recueil de propos libres, divers et variés) s'inspirant un peu de ce que fit Valéry Larbaud avec son personnage Barnabooth.
Cela dit, je tiens à jour mes fichiers "Amont", je les enrichis, je travaille régulièrement sur tous ces projets, je prends des notes, j'engrange des idées et des images, je compose des fragments. Bref, j'accumule de la matière en amont, je l'accumule d'autant mieux que je sais très bien où je veux aller pour chacun de ces recueils. Ce ne sont pas des projets vagues, ce sont des projets concrets et très précis.
Ce travail préparatoire "Amont" qui ressemble à celui d'un peintre faisant des croquis, des esquisses, accumulant des ébauches, occupe une partie conséquente de mon temps. C'est un travail indispensable, certainement pas un luxe! Ce n'est pas rien jongler continuellement dans sa tête entre trois recueils de fables et une dizaine de recueils poétiques très différents les uns des autres. Surtout lorsqu'on se donne la peine d'écrire des poèmes de 50 000 mots en vers libre classique ayant l'ambition d'être de la dentelle adorée des zéphyrs! Je connais les limites du "en même temps", croyez-moi! Mais vous avez raison, en temps voulu, il serait bon que ces deux poèmes soient publiés l'un avec l'autre... sans être retirés pour autant de leurs recueils respectifs où ils ont leur place... Mais ce n'est pas pour demain... Songez seulement que ce premier recueil de fables fera au final entre 400 000 et 500 000 mots... C'est le plus grand recueil de fables écrit depuis La Fontaine, et mon recueil de poèmes des quatre saisons sera aussi très probablement le plus grand recueil de poèmes des quatre saisons de l'histoire de la poésie mondiale, tant en épaisseur qu'en qualité... Ces deux ouvrages à eux seuls devraient suffire à me garantir le prix Nobel de littérature et la collection La Pléiade... Mais comme on vit dans un monde complètement fou, je ne puis être sûr de rien... Il faudra que je lise La nef des fous un jour... Cela pourrait intéresser mon capitaine! Lui donner quelques idées pour ses poèmes! Et quelques frayeurs! Il n'est pas parti en mer pour croiser la nef des fous, pour retrouver en mer les crétins, les idiots et les fous de la terre dite ferme!
Pourquoi consacrer tant de temps à un recueil de fables alors que vous pourriez travailler sur tant d'autres recueils poétiques, probablement plus exaltants pour vous? On sent bien que L'épervier de Diane est un poème, pas une fable, et que l'écriture de ce poème vous distrait un peu de l'écriture des fables proprement dites!
Les grands fabulistes sont moins nombreux que les grands poètes et ce n'est pas le fait du hasard... Je tiens donc à ce recueil de fables, j'ai le goût du défi, et je crois surtout que c'est de cela dont les hommes de notre temps, de notre siècle, ont besoin: un recueil de fables qui égrène un certain nombre de vérités fondamentales qu'ils n'ont pas la chance de connaître et l'habitude d'entendre... C'est d'ailleurs pour cela que personne ne parle de mon recueil de fables... Pourtant, à Paris, tout le monde connaît son existence... Pour être sûr de ne pas vivre idiot, de ne pas mourir idiot, il faut lire avant tout Esope, Phèdre, Babrius, Marie de France, La Fontaine, Florian et Barberet! Tout simplement! C'est le socle, la base, la fondation. Il faut ajouter à cette liste les sept sages de la Grèce antique. Après quoi, on pourra lire les grands poètes et les grands philosophes, en accordant bien sûr la priorité aux Anciens, aux Chinois, aux Grecs et aux Romains, et en saupoudrant le tout de quelques grands romanciers et mémorialistes, sans oublier la correspondance de la marquise de Sévigné et le journal de Paul Léautaud.
Vous savez, lire ne sert à rien, si c'est pour lire la presse parisienne ou régionale, des polars ou bien des petites âneries romanesques calibrées par l'air du temps... Tout cela, c'est de l'enfumage de première! Du temps perdu! La plupart des gens, hélas, ne sont pas assez fins, intelligents et cultivés pour se rendre compte de cela. Ils se contentent de gober ce que les médias leur jettent en pâture. C'est pour cela que les médias sont dangereux. D'autant plus qu'ils sont contrôlés, dirigés et animés par des gens qui ne possèdent aucune légitimité: aucune légitimité intellectuelle et morale, aucune légitimité politique et démocratique, aucune légitimité spirituelle et humaine. C'est pour cela que j'attache une grande importance à mon premier recueil de fables. Je pourrais aisément le sacrifier sur l'autel de la poésie pure et de mon seul bon plaisir!
Je serai obligé cependant, une fois ce premier recueil de fables terminé, de laisser les fables de côté pendant quelques années afin d'achever un certain nombre de poèmes et de recueils. Côté poésie, j'accorde la priorité au Brahmapoutre, aux poèmes des quatre saisons... Je travaille actuellement sur un poème de plus de 5000 vers, mais en parallèle à l'écriture de ce poème, je compose des poèmes courts japonais de 5 vers... des tankas... Je navigue en ce moment entre deux extrêmes: un poème long et des poèmes très, très courts... Un poème de plus de 5000 vers et des petits poèmes de 5 vers! L'écriture des poèmes courts me distrait un peu de l'écriture de L'épervier de Diane. Comme L'épervier de Diane me distrait un peu des fables. Vous avez raison. Nous reparlerons bientôt de mon recueil des quatre saisons et de la poésie extrême-orientale, notamment des tankas. Je publierai sur mon blog des tankas de printemps si vous êtes sage! Mais je sens qu'avant cela, vous aimeriez lire un autre extrait fleuve de L'épervier de Diane. Est-ce que je me trompe?
Avez-vous lu le poème de Jean Ristat consacré à Artémis?
Oui, j'ai lu son poème Artémis chasse à courre le sanglier, le cerf et le loup... C'est un très bon poème, vous pouvez le lire. Il me confirme dans l'idée que la poésie moderne, quand elle est réellement bonne, et intelligible, peut honorer la mythologie grecque et les dieux olympiens encore mieux que ne l'ont pu faire jadis la poésie classique ou la poésie d'un Ronsard... On éprouve l'or à la pierre de touche... On éprouve la vertu de Diane à la chair tendre des nymphes, à la chair de touche... Je crois que le vers libre moderne peut être la pierre de touche des dieux olympiens. Le vers libre moderne peut rapprocher la langue française du grec ancien du fait de sa souplesse... Sans tomber toutefois dans certains excès, je pense à Jean-Paul Savignac dont la belle traduction de Pindare demeure utile et instructive. Je suis convaincu de cela, et Ristat vient d'en offrir un exemple éclatant avec son vers blanc. Son poème n'a évidemment rien à voir avec mon poème consacré à Diane: il est écrit en alexandrin blanc, donc en vers régulier non rimé; il est dépourvu de ponctuation, et il n'est pas très long. Il décrit de manière précise et clinique la mise à mort de trois animaux... Il est à la fois très imagé et très fruste, se plaît à rendre palpable le côté rugueux, élémentaire et sauvage de la vie animale dans la nature... Le caractère farouche, indomptable, de la déesse tuant sans état d'âme... On est vraiment à des années-lumière de mes deux poèmes sur Diane et sur Artémis, et ce sur le fond comme sur la forme. Même si la morale semble être sauve à la fin de son poème! Diane ne chasse plus dans mon poème, elle porte l'arc uniquement pour se défendre, au cas où...
Quant à Artémis, elle sera une sorte de Sappho, et elle chassera uniquement son bon plaisir... Ira-t-elle jusqu'à composer des vers à la gloire d'Aphrodite? Je ne sais pas encore. Je ne pense pas. En tout cas, ses compagnes ne seront pas la cause de soupirs et de déceptions amoureuses! Et ses compagnes ne vieillissent pas non plus! Elle sera à mon avis plus lascive et moins sentimentale que ne l'était Sappho.
Pour écrire ce poème sur Diane, consultez-vous les vers et les dires des poètes latins? Avez-vous en tête, gardez-vous dans un coin de votre mémoire, tout ce qu'ils ont pu écrire sur Diane?
J'ai opéré un rapide survol de la poésie latine en effet. Et je suis bien embêté car dans ma bibliothèque, à l'emplacement même où se trouvent les odes d'Horace, une araignée a tissé une toile assez vague qui est en fait une pouponnière de bébés dont on peut admirer les pattes minuscules. Et comme j'aime bien les araignées, je ne veux surtout pas les déranger! Oui, j'ai opéré un rapide survol de Catulle, Virgile et Ovide. C'est tout. Ce faisant, on redécouvre des choses intéressantes en chemin: j'avais oublié que Saturne, le dieu de l'âge d'or, est aussi l'inventeur de la greffe, détail très intéressant. Mon fichier de notes de travail fait près de 20 000 mots, je ne suis donc pas à court de matériau! Je croule plutôt sous la matière.
Diane n'est pas la patronne de Rome...
En effet. Diane, ne l'oublions pas, est avant tout bergère d'animaux sauvages et bergère de cités policées... Généralement portuaires. Mais elle n'est pas la patronne de Rome. Elle ne voulait être la patronne que d'une seule cité, mais beaucoup d'autres lui ont été attribuées par Jupiter... Dans le poème, Rome et Ostie jouent vraiment des rôles mineurs, d'autant plus mineurs que Rome est la cité de Vénus! Dont Diane se méfie beaucoup! Vénus demeure la protectrice et la conductrice de Rome! Qui fut parfois un lieu d'intrigues et de débauches comme chacun sait! Or, Diane déteste les foules, les intrigues et la débauche. Diane se méfie donc de Rome, et lui préfère la campagne environnante, les parages de Tivoli. Comme Horace. La ville de Tivoli symbolise le détachement et le retrait, la sagesse, le retour vers la nature et l'âge d'or... La fusion harmonieuse de la nature et de la culture... De la nature italienne et de la culture ancienne... Tivoli arrive à fondre ensemble nature et culture en un tout délicieux, harmonieux et paisible, à la fois provincial et central.
Kronos vaincu par Zeus est parti en Italie, s'est exilé dans le Latium où il est devenu Saturne. Là, Saturne a fait renaître l'âge d'or dans les monts Sabins. Saturne a greffé l'âge d'or dans le Latium. Il semble donc que Diane ait la nostalgie de l'âge d'or... Elle ne vit pas dans les jupes de Jupiter, mais dans celles de Saturne. Diane tient les deux bouts de la chaîne, elle est déesse de l'amont et de l'aval: elle détient les montagnes, les torrents, les sources, les diverses confluences et les embouchures des fleuves. Elle détient les bassins versants. Elle lance l'épervier fondamental qui rend le monde fluvial, charmant et riant. Elle détient les montagnes où grandissent les mâts des navires et les ports d'où partent les voiliers, bien que fréquentant assez peu les cités portuaires en réalité. L'Artémis grecque est la déesse de Marseille, ne l'oublions pas. La petite ville de Tivoli se trouve vraiment à la jonction de tout. Elle est fusion idéale et réelle de la nature et de la culture, et se trouve aussi au bord de l'Anio, à l'intérieur des terres, à mi-chemin des sources de l'Anio et de l'embouchure du Tibre. Elle est la réalisation de la quadrature du cercle!
Vous avez divisé votre poème en huit parties. Seront-elles matérialisées clairement dans le poème avec des titres?
Je pense, oui. Le poème est maintenant trop long pour être laissé sans divisions, sans titres, sans parties. Les parties feront 1000 vers chacune, environ 1000 vers chacune.
Est-il nécessaire de consacrer un long poème à Diane et aux nymphes, à leurs baignades, pour toiletter le vers libre classique français?
Mon premier recueil de fables, bien que comprenant aussi quelques fables en prose, quelques sonnets et quelques poèmes écrits en vers régulier, est écrit en vers libre classique assoupli, et veut toiletter, moderniser légèrement, remettre au goût du jour, le vers libre classique. La première édition du Tome 1 sera enrichie pour accoucher du Tome 1 et du Tome 2 définitifs de ce premier recueil de fables. Ne seront ajoutées au Tome 1 actuel que des fables, la plupart écrites en vers libre classique. Je n'ajouterai pas de fables en prose et de poèmes écrits en vers régulier. Et j'ai déjà effectué une première sélection des fables qui pourraient venir compléter le Tome 1 actuel. Dans sa présente mouture, ce Tome 1 est trop compact, et ne contient pas assez de fables écrites en vers libre classique. Il sera donc enrichi et divisé en deux tomes, étalé sur deux tomes.
Je crois en effet que l'inclusion de ce long poème dans ce premier recueil de fables est nécessaire. Ce premier recueil de fables sera peut-être le seul qui sera écrit en vers libre classique, où le vers libre classique sera clairement dominant... Je dois donc le soigner!
Je n'aurai pas de seconde chance, sauf à écrire le troisième recueil de fables en vers libre classique aussi... Ce qui reste possible, car je ne m'interdis rien s'agissant de ce troisième recueil. Le vers libre moderne sera clairement dominant dans le deuxième recueil de fables, qui inclura aussi des sonnets. Je suis très attaché à la poésie ancienne et classique, mais je reste néanmoins un moderne. La plupart des mes recueils poétiques seront écrits en vers libre moderne et en prose. La toilette matinale de Diane est placée au centre du poème, et ce n'est pas tout à fait un hasard. C'est à ce moment-là de la journée que la nudité de Diane est la moins dangereuse à regarder... Diane n'est pas encore bien réveillée... Elle n'a pas encore son arc sous la main... Ce poème est en effet très printanier, il est un hymne aux baignades et aux eaux vives, aux moments de repos, et le vers employé doit refléter cette fraîcheur! Le vers libre classique prend part aux baignades des nymphes sans aucun doute... Ce poème symbolise sa cure de jouvence très certainement! Le vers libre classique dévoile Diane et les nymphes tout en dévoilant de nouveaux aspects de lui-même!
Dans ce poème, le poète assouvit très certainement un désir d'inclusion au sein d'une troupe féminine... Que pensez-vous de l'écriture inclusive?
Je suis contre bien entendu. Commencer à introduire des points ou des parenthèses à l'intérieur des mots, c'est dangereux. Je peux l'accepter dans un poème (et encore uniquement si le poème est écrit par un grand poète), mais je ne peux pas l'accepter pour ce qui est du langage courant. Dans mon premier recueil de fables, je soulève la question du genre des mots, certains diront avec raison la question du sexe des anges.
Je pense en effet que certains mots gagneraient à changer de genre, mais je pense là aussi que c'est un terrain qui doit être laissé aux seuls poètes, aux seuls poèmes, et sans abuser de la chose. En revanche, je pense que la langue pourrait assouplir la règle des accords. Je pense qu'on devrait laisser à celui qui écrit le choix d'accorder au féminin ou au masculin adjectifs et participes passés comme il l'entend dans les cas où sont attelés ensemble sujets masculin et féminin. On écrit: Les montagnes et les arbres sont beaux! On devrait pouvoir écrire aussi: Les montagnes et les arbres sont belles! Les montagnes sont plus grandes que les arbres... C'est la seule concession que je suis prêt à faire s'agissant du langage courant. Je pense que L'Académie française a délivré les bonnes préconisations: féminisation de quelques mots et refus de l'écriture dite inclusive. Reste à assouplir la règle des accords. La langue française a divisé les choses en masculin et en féminin; la langue anglaise a fait le choix de la neutralité absolue; la langue allemande, sur le modèle des trois Grâces ou de la trinité, a préféré reconnaître les trois genres: le masculin, le féminin et le neutre. Tout cela fait partie de la très grande richesse linguistique européenne. Le soleil est féminin en allemand, masculin en français, tout cela est magnifique.
Je tiens à préciser clairement la chose suivante pendant que nous y sommes: la civilisation européenne et la civilisation extrême-orientale (comprenant la Chine, la Corée et le Japon) dominent le monde par leur richesse et leur finesse. Cette supériorité incontestable (qui ne sera contestée que par des merdeux et des crétins) est due en partie à la grande pluralité linguistique, philosophique et religieuse qui règne au sein de ces deux civilisations. C'est d'ailleurs pourquoi quand on parle d'un manque de diversité en Europe, on se moque du monde. L'Europe n'a nullement besoin de diversité. Elle n'a pas besoin des Africains et des Musulmans pour être belle, diverse et variée. Ces populations tendent plutôt à l'enlaidir, à l'affaiblir et à la dénaturer. Il en serait de même si on envoyait des Africains en Corée ou des Chinois en Afrique. On dénaturerait ces continents et ces pays. L'Amérique du Nord serait par exemple plus belle, plus mature et plus intelligente, si l'ensemble du Canada parlait français, était sur le plan culturel et linguistique une extension de la France. L'Asie mineure serait infiniment plus belle sans les Turcs, qui l'ont massacrée, comme ils ont ravagé jadis la Grèce et comme ils cherchent à ravager l'Arménie...
L'Europe a besoin d'un vrai projet européen, d'une autre capitale, d'autres traités. Il ne revient pas à des petits merdeux et à des petits crétins opérant à Bruxelles, manipulés par les Chinois et les Arabes, de décider de ce que sont ou ne sont pas les valeurs européennes. Ces gens corrompus prennent leurs désirs funestes et pervers pour des réalités, confondent aberrations idéologiques et valeurs européennes...
Bruxelles a pris le projet européen en otage et l'a totalement dévoyé.
Bruxelles n'est que le cheval de Troie d'intérêts étrangers et capitalistiques organisant minutieusement le déclin de l'Europe en vue de la conquête de ses terres et de ses territoires. En vue de la mise à mort de sa civilisation. On le voit bien avec ce qui se passe actuellement, avec la mise au placard des chiffres et des nombres romains au nom d'un pseudo universalisme, au nom d'un universalisme de pacotille. L'Europe n'a pas vocation à être universelle, elle a vocation à être elle-même et à rester elle-même. Il faut se débarrasser impérativement de cette fausse union européenne qu'est l'UE, et pour cela, j'insiste, tous les moyens sont légitimes et bons, tous. La capitale de l'Europe devrait être Rome, Vienne ou Prague, certainement pas Bruxelles. Nous, Européens, n'avons de leçons à recevoir de personne en matière de diversité. Aucune leçon à recevoir des organisations internationales corrompues, infiltrées par des idéologues et des fonctionnaires médiocres, et aucune leçon à recevoir des Chinois et autres Africains ou Musulmans. Qui sont adeptes du nettoyage ethnique et religieux qui plus est. Ces gens constituent le grand danger du 21ème siècle. Leurs complices occidentaux, corrompus et pourris jusqu'à la moelle, doivent être mis hors d'état de nuire. Je pense notamment à Joe Biden, à Angela Merkel et à Emmanuel Macron.
Quatre villes noires américaines, corrompues et pourries jusqu'à la moelle, où règne depuis des décennies le parti démocrate, la loi grotesque et absurde du parti unique et du clientélisme exacerbé, ont volé à Donald Trump sa victoire à l'élection présidentielle américaine de novembre dernier, et ce avec la complicité active des médias et de juges pervers et véreux dans certains cas, lâches et incompétents dans d'autres. Eh oui, les descendants des esclaves ne sont pas des anges... Il y a des fraudeurs parmi eux, des pervers manipulés par les amis de Joe Biden et de la Chine. Cela n'étonnera que les crétins et les gogos... Joe Biden est un président illégitime, pervers, corrompu et gâteux.
Il faut que les Français le sachent, c'est important. Macron aussi a été élu dans des circonstances troubles et perverses qui rendent son élection totalement illégitime.
La France et les Etats-Unis d'Amérique sont aujourd'hui deux pays gouvernés par des présidents illégitimes dont les "victoires électorales" sont le résultat de machinations, de fraudes et de manipulations.
Tout cela devait être dit en passant... J'ai un très gros défaut: je n'aime pas voir autour de moi les gens vivre idiot... Qu'ils soient riches ou pauvres, puissants ou impuissants, célèbres ou anonymes, blancs ou noirs, philosophes de pacotille ou éboueurs émérites...
Je vais vous faire une dernière confidence. J'ai suivi de près cette soirée électorale américaine de novembre dernier. J'ai compris très tôt dans la soirée, devant mon écran, que quelque chose ne tournait pas rond. Les médias américains annonçaient très tôt les victoires de Biden, mais se refusaient à annoncer avec la même diligence les victoires de Trump... Notamment sa belle victoire en Floride où il est désormais difficile de tricher... Victoire qui aurait dû être difficile, mais qui fut en fait facile... Les statistiques de cette élection sont claires et formelles: elles suffisent à elles seules à prouver l'écrasante victoire de Donald Trump... à prouver in fine que l'invasion du Capitole fut une action politique parfaitement naturelle, logique et légitime... Tous les faits concordent et parlent d'eux-mêmes eux aussi... On a eu droit dans cette affaire à une mascarade et à la plus grande escroquerie politique (et morale) du siècle.
L'année 2021, c'est surtout l'année de la Grèce! L'année du bicentenaire du début de sa guerre d'indépendance et de libération contre les Turcs.
Vous avez raison de le rappeler. Ce bicentenaire-là est plus important que le bicentenaire de la mort de Bonaparte, je ne vous le cache pas. Je vois où vous voulez en venir. Vous aimeriez que je vous parle de mes poèmes grecs plutôt que de Diane! Vous avez bien compris que Rome tient une place limitée et secondaire dans mon poème consacré à Diane! Et vous avez raison! Le seul endroit un peu urbanisé et civilisé que fréquente Diane dans mon poème, c'est Tivoli, qui est un endroit merveilleux, magique, comme Sintra au Portugal. Pour le reste, Diane reste à l'écart de Rome et de la poussière rouge du monde! Oui, 2021, c'est l'année de la Grèce, et j'ai donc décidé de consacrer mon printemps 2021 à des lectures grecques! J'ai lu récemment Les Argonautiques d'Apollonios de Rhodes, j'ai relu un peu Hésiode ces jours-ci, et je lis actuellement un roman! Le Crétois de Pandelis Prevelakis! Où je retrouve la sublime vallée d'Amari nichée au pied du mont Ida, avec son petit monastère de rêve, bâti au milieu des prés et des oliviers! Je vais relire bientôt L'Iliade, cela fait 20 ans que je ne l'ai lue, et je vais découvrir très bientôt Aristophane! J'ai lu les Tragiques, bien que n'ayant pas lu tout Euripide, mais je n'ai pas encore lu Aristophane, je dois rattraper le temps perdu cette année! Gloire à la Grèce qui est le seul orient véritable et légitime de l'Europe! Après six mois passés en compagnie des poètes chinois et coréens, ce printemps grec consacré à la liberté va me faire le plus grand bien!