Le recueil de fables


Les Fables du Lavoir seront divisées en trois recueils distincts, et chaque recueil sera très probablement divisé lui-même en quatre tomes. Ces trois recueils formeront un tout poétique cohérent: Les Fables du Lavoir.

 

Le premier recueil de fables comprend à l'heure actuelle, avant dernière relecture et dernière sélection des pièces à conserver et des pièces à éliminer (à laisser de côté pour l'instant), seize livres de fables, et plus de 300 fables et poèmes. Il contiendra 2 ou 3 dédicaces, une vingtaine de sonnets, et une trentaine de fables en prose, dont trois de taille substantielle: Le cyclope amoureux de Port-Cros, L'origine de l'Automne et Culotthée. 

 

Ce premier recueil forme un tout esthétique et moral cohérent. Ce recueil donne non seulement un nouveau souffle à la fable, mais aussi à la poésie française et au recueil littéraire et poétique de manière plus générale. Bref, il fait entrer la fable dans notre ère moderne, tout en s'abreuvant à la source des Anciens, et impose d'emblée le retour de ce genre oublié, ou laissé sur le bord du chemin, sur le devant de la scène littéraire française, pour ne pas dire européenne. 

 

Ce premier recueil de fables sera précédé par un avant-propos assez copieux intitulé L'avant-propos de Maître Renard, qui constituera un véritable avant-propos et une oeuvre de fiction et de réflexion à part entière introduisant à l'univers des fables et des poèmes. Cet avant-propos sera édité de fait séparément des fables et des poèmes. Et sera publié une fois achevée la publication du premier recueil. Il va sans dire que cet avant-propos servira aussi d'introduction générale à l'ensemble des trois recueils formant Les Fables du Lavoir.  

 

Les Fables du Lavoir sont plus qu'un simple recueil de fables: elles sont un recueil de fables et de poèmes, et ce premier recueil de fables constitue un petit manifeste littéraire et poétique en action.

 

Il ne faut pas s'y tromper: la fable n'est pas un genre mineur, et l'est encore moins dans une époque où les grands genres poétiques (l'épître, la satire, l'ode, l'élégie...) ont quasiment disparu de la circulation pour laisser place bien souvent à ce que j'appelle pour ma part du "jus de chaussette". Si l'on doit croire par exemple ce qu'un philosophe comme Pierre-Joseph Proudhon nous dit sur l'art en général dans Du principe de l'art et de sa destination sociale, il est clair que la fable constitue un genre littéraire et poétique majeur. Fait avant tout pour les adultes, que cela plaise ou non. 

 

Nous avons dit que l'art a son principe et sa raison d'être dans une faculté spéciale de l'homme, la faculté esthétique. Il consiste, avons-nous ajouté, en une représentation plus ou moins idéalisée de nous-mêmes et des choses, en vue de notre perfectionnement moral et physique.

 

La fable est un genre majeur, complet et entier, car tout en montrant les faiblesses, les défauts, les tares et les vices du genre humain, car tout en faisant le portrait réaliste de son époque, elle fait voir les beautés de la nature, les qualités et les vertus, et concourt au perfectionnement et à l'élévation de l'homme. La fable ne perd jamais de vue un certain idéal à atteindre, qui, pour elle-même, se confond avec l'atteinte et la jouissance d'une certaine plénitude poétique. Et quand la fable ésopique n'arrive pas à s'élever au rang de poème, elle reste néanmoins de la bonne littérature faisant oeuvre utile, comme l'adage, la maxime ou le proverbe.     

 

Vous vous apprêtez à lire le premier grand recueil de poésie française du 21ème siècle, celui qui donne le véritable coup d'envoi de ce siècle en matière littéraire, poétique et esthétique. Si, si! C'est sûr et certain!